Si les locomotives à vapeur les plus prestigieuses, telles les Pacific, Mountain et autres Mikado,
ont fait l’objet de multiples publications, les Consolidation restent assez méconnues.
Pourtant, ces machines de type 140, conçues pour les services mixtes de voyageurs et de
marchandises, étaient répandues sur l’ensemble des réseaux français.
Apparues dès 1901 à la compagnie du Midi, les Consolidation furent très vite adoptées par
les autres réseaux : Est, PO, Ouest, PLM, Nord et État. La Première guerre mondiale augmenta
leur parc, avec plus de 2000 machines construites aux États-Unis par Alco et Baldwin.
Les dernières Consolidation furent livrées à la fin des années 20 au PLM et au Nord, portant
à près de 4100 unités l’effectif total en service sur les réseaux français.
Reprises pour la plupart par la SNCF en 1938, ces machines d’emploi universel subirent plus
que d’autres l’impact du second conflit mondial. Plusieurs centaines furent exilées en Allemagne
et nombre d’entre elles furent détruites par faits de guerre ou définitivement perdues dans
de lointains pays.
Au cours des deux décennies suivantes, la diesélisation fit fondre les effectifs, jusqu’à ne
laisser subsister que les 140 C type État et ALVF sur les lignes de la Région Est. Ce sont elles
qui eurent l’honneur de remorquer le tout dernier train vapeur en service commercial à la SNCF.
Bernard Collardey, spécialiste des engins moteurs français, analyse l’histoire mouvementée
de ces serviteurs du rail dans cet ouvrage encyclopédique.
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