Afin d’améliorer les relations transversales et radiales non encore électrifiées,
la SNCF s’oriente, au début des années 1950, vers une nouvelle gamme d’autorails
répondant à de nouveaux critères : une motorisation capable de soutenir la vitesse de
120 km/h en palier et de gravir à bonne allure les rampes des lignes. Les nouveaux
éléments doivent permettre de renouveler la cavalerie des autorails puissants usagés
et disparates acquis avant la guerre par les anciens réseaux.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le parc autorail de la SNCF est à reconstruire.
Quatre marchés seront signés entre la SNCF et les constructeurs de matériel.
Les RGP représentent sans aucun doute, dans le contexte général du parc autorails de la SNCF,
la version la plus réussie des matériels nés après-guerre, du point de vue du confort,
de la rapidité et de la longévité. Conçus et produits sous deux versions, bimoteurs (RGP 2)
et monomoteur (RGP 1), ces engins peuvent se targuer d’avoir marqué leur époque et assuré
un service digne d’éloges pendant six décennies avec une lourde rénovation dans les années 80.
Plus encore que les incontournables X-2800 ayant hérité du même moteur que les RGP 1 et
surtout orientés vers les dessertes régionales, les RGP ont derrière elles une carrière variée
dans tout l’Hexagone, avec des incursions dans tous les réseaux étrangers limitrophes de
France sous le label prestigieux de Train Europ Express : SNCB, NS, CFL, DB, CFF, FS
et Renfe. Si les RGP 2 ont disparu de la scène ferroviaire depuis 1986 après de beaux états
de service, les RGP 1 ne l’ont quittée qu’en 2006, leur relève étant assurée par les X-72500
et AGC aux équipements modernes et raffinés.
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