Nice au fil du tram, vol.1 : l’histoire

Volume 1 — L’histoire : De l’omnibus à cheval au tramway, un siècle et demi
de transports en commun

Cinquante ans après sa disparition, le tramway revient en force sur la Côte d’Azur avec une
première ligne qui constitue l’amorce d’un réseau futur au service de l’agglomération niçoise.

Pour fêter cet événement, les éditions du Cabri, spécialistes régionaux dans ce domaine,
publient Nice au film du tram, un ouvrage en deux volumes sur l’histoire des transports
à Nice et sur le littoral.

Depuis un siècle et demi, toutes les techniques ont été employées : diligences et omnibus
à chevaux au temps du royaume de Sardaigne, voitures sur rails tractées par des chevaux
dès 1878, pittoresques motrices électriques à accumulateurs sur la ligne de Cimiez en 1895,
tramways électriques alimentés par contacts fugitifs au sol à partir de 1898 en principauté
de Monaco… Après ces tâtonnements techniques, la compagnie des Tramways de Nice et
du Littoral (TNL) se met en place en 1900. En trois années à peine, elle va transformer
l’ancien réseau hippomobile, l’équiper de la traction électrique et étendre sa toile sur le littoral,
d’Antibes jusqu’à Menton.

De 1908 à 1912, le département des Alpes-Maritimes finance des lignes complémentaires
vers l’arrière-pays : Levens, Bendéjun, La Grave-de-Peille et même Sospel, celle-ci par un
itinéraire qui compte parmi les plus hardis des tramways français. C’est avec des centaines
de véhicules et un réseau de 160 km que les TNL affrontent le premier conflit mondial,
où leurs connexions avec les principales industries de la région leur permettent de rendre
des services inestimables à l’économie locale et au ravitaillement de la population.

Dans l’après-guerre, le transport routier pointe son nez dès 1925. Les lignes départementales
sont progressivement fermées et en 1934 le tramway disparaît de l’avenue de la Victoire,
chassé par l’autobus. Alors que la Seconde Guerre mondiale éclate, les restrictions favorisent
le retour du tram et l’essor d’un nouveau mode de transport censé combiner les avantages
du rail et de la route : le trolleybus. Celui-ci s’étendra progressivement, supplantant définitive-
ment le tramway en 1953 avant de s’éteindre à son tour en 1970. Depuis cette époque, la ville
de Nice est desservie par des autobus, dont les performances sont pénalisées par les aléas de
la circulation et du stationnement. C’est ce qui a conduit la municipalité puis la communauté
d’agglomération Nice-Côte d’Azur à étudier la création d’un nouveau transport en commun
en site propre (TCSP) sur rails. Les travaux ont démarré et en 2006 Nice rejoindra donc le
club des villes françaises où le tramway moderne apporte une autre qualité de vie dans la cité !

Le premier volume, Nice au fil du tram, abondamment illustré, retrace, des origines jusqu’à
nos jours, une aventure quotidienne proche et pourtant méconnue du grand public. Le lecteur
y admirera des sites demeurés quasiment intacts depuis un siècle, d’autres totalement mécon-
naissables, il entrera au cœur de la grande mais aussi de la petite histoire. Il croisera sur la
Corniche le raffinement des tramways-salons de la Belle-Époque qui conduisaient les riches
Anglaises au casino de Monte-Carlo. Il découvrira, incrédule, le transport des blessés pendant
la Grande Guerre, la desserte de l’usine de Contes et la formation des lourds convois de charbon
sur les quais du port de Nice ! Il suivra également l’évolution insoupçonnée des transports routiers,
depuis l’omnibus automobile à plateforme de type parisien jusqu’aux plus modernes articulés
à gaz naturel, en passant par les souples et silencieux trolleybus. Un dernier chapitre permettra
de faire connaissance, avant de l’emprunter chaque jour, avec le tramway du 3ème millénaire.

Le second volume, plus technique, décrit toutes les lignes du réseau niçois, leur exploitation
et les types de véhicules qui y ont été employés de 1900 à nos jours.