En complément du livre publié sur l’histoire du train à La Ciotat (code CIOTAT), les amateurs d’histoire industrielle peuvent commander cette étude forte complète sur les chantiers navals de La Ciotat.
La présence à La Ciotat des premiers ateliers de construction maritime remonte, selon la plupart des historiens, à la fin du XVème siècle, avec une production artisanale et familiale destinée à la pêche, puis assez rapidement destinée aux grandes unités commerciales.
A partir du XIXème siècle, les nouvelles possessions d’outremer ouvrent de nouveaux marchés et l’essor de la navigation à vapeur offre de nouvelles opportunités industrielles et en 1835 Louis Benet, fils d’un riche armateur ciotaden, reprend le petit chantier de construction de voiliers dirigé par le maître charpentier Joseph Vence, pour le transformer en une entreprise moderne. C’est aussi en 1835 qu’on double la capacité du port en construisant la jetée du Bérouard.
Louis Benet fait donc venir d’Angleterre ingénieurs et systèmes de propulsion, et lance avec Vence, en 1836, le premier paquebot à vapeur français de la Méditerranée: « le Phocéen ». Il s’attache les services de John Barnes, un mécanicien britannique dont la renommée va assurer la réputation de l’entreprise et l’aider à surmonter les défis industriels à une époque où les changements techniques sont décisifs : « le Bonaparte », premier vapeur muni d’une hélice et d’une coque en fer en Méditerrannée est construit en 1847 par les chantiers de La Ciotat.
En 1916, après l’effacement des Messageries Maritimes, il devient chantier de la Société Provençale de Constructions navales (SPCN), puis, en 1940, après la faillite de cette société et son rachat par Jean-Marie Terrin, les Chantiers Navals de la Ciotat, (CNC) jusqu’en 1982, date à laquelle les CNC, les chantiers de Dunkerque et ceux La Seyne sont réunis dans une même société, la Société des Chantiers du Nord et de la Méditerranée, dite la NORMED.
Le plan de restructuration tenté avec la NORMED n’empêche pas la fermeture des chantiers en 1987, due à la concurrence internationale accrue, aux baisses des subventions de l’Etat et aux nouvelles directives européennes. L’entreprise se trouve alors occupée jours et nuit pendant plusieurs années par plus d’une centaine de salariés qui empêchent la reconversion du site et le transfert du matériel. Leur persévérance a permis le maintien de toutes les infrastructures et le développement du pôle de haute plaisance que l’on connaît actuellement à La Ciotat.
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